Comme l'affirme le Dr Charles Morin, l’insomnie est davantage un problème d’éveil que de sommeil.
Ainsi, il est important de faire la différence entre un petit dormeur et un insomniaque.
On qualifie de petits dormeurs les personnes dormant 6 heures ou moins par nuit tout en étant suffisamment regénérées pour accomplir leurs activités quotidiennes. Ces personnes ne se plaignent d'aucun inconvénient relié à un manque de sommeil. Elles sont parfaitement fonctionnelles et même souvent plus débordantes d'énergie que la moyenne des gens. Les facteurs permettant de nommer un problème d'insomnie sont les suivants:
On prend plus de 30 minutes pour s'endormir
On passe plus de 30 minutes éveillé au milieu de la nuit
En plus de l'un ou l'autre ou des deux facteurs ci-dessus,
notre temps de sommeil est de moins de 6 heures 30 par nuit.
La difficulté à s'endormir ou à rester endormi se présente plus de trois nuits par semaine.
On parle généralement de trois types d'insomnie:
L'insomnie initiale (difficulté à s'endormir)
L'insomnie de réveil nocturne (réveils nocturnes fréquents ou prolongés)
L'insomnie de réveil précoce (on se réveille trop tôt le matin sans réussir à se rendormir).
Une personne peut souffrir de l'un ou l'autre ou d'une combinaison de ces types d'insomnie. Différentes solutions non pharmacologiques et naturelles peuvent s'appliquer selon le cas. Par ailleurs, on peut souffrir d'insomnie circonstancielle et passagère; d'insomnie à moyen terme ou d'insomnie récurrente (plusieurs fois par semaine) et à long terme, aussi appelée insomnie chronique. L'insomnie touche, à des degrés variables, la plupart des gens à une période ou l'autre de leur vie. S'il est fréquent de dormir à poings fermés lors de l'enfance, l'insomnie se manifeste pourtant souvent à l'adolescence, durant la grossesse, en tout temps à l'âge adulte et encore davantage à mesure que l'on vieillit. De plus, les études nous laissent entendre que les femmes, notamment pour des raisons d'ordre hormonal, sont davantage prédisposées à l'insomnie que les hommes. Les personnes anxieuses, hypervigilantes, workaholiques, obsessives, phobiques, hypersensibles, atteintes de TDAH, de certaines maladies ou douleurs chroniques, médicamentées, etc. souffrent également davantage d'insomnie que les autres. En plus des importants problèmes de santé cités plus haut, l'insomnie peut affecter grandement l'estime de soi, la motivation, les relations avec les autres et même le goût de vivre. Elle est souvent traitée comme un symptôme alors que dans les cas chroniques, on peut la considérer comme une véritable maladie qui peut affecter non seulement l'individu au plan physique et physiologique, mais également le handicaper sérieusement au plan psychologique: sa personnalité pouvant en être considérablement modifiée, jusqu'à le porter parfois à s'isoler, voire même à devenir incapable de fonctionner normalement en société.
En cas d'insomnie, vous pouvez vous réentraîner à bien dormir. Voici les étapes d'une somnothérapie.
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