Avec la légalisation du cannabis au Canada, plusieurs questions et fausses informations circulent en ce qui a trait à son impact sur le sommeil. Voici ce qu'il faut savoir:
Bien que le cannabis soit naturel, il n'en demeure pas moins une drogue. Comme les médicaments, cette drogue est métabolisée différemment d'une personne à l'autre. Plus précisément, le cannabis est une drogue psychotrope, qui a donc des effets directs sur le cerveau. L'effet anxiolytique (atténuant la sensation d'anxiété) qu'il peut procurer s'il est consommé occasionnellement, peut d'abord donner l'impression qu'il facilite l'endormissement et augmente la durée du sommeil. Toutefois, cet effet s'estompe lors d'une prise régulière.
Bien que les études à ce sujet ne tranchent pas clairement la question, on a remarqué que le cannabis en vient rapidement à modifier les rythmes et l'architecture du sommeil en les rendant irréguliers, voire décalés, un peu comme le fait l'alcool. Ainsi, même si on arrive à dormir de longues heures, on aura néanmoins la sensation d'avoir moins récupéré, d'une baisse de vigilance et d'une altération des fonctions intellectuelles, proportionnellement à la quantité fumée, le jour suivant. De plus, une dose trop importante risque d'engendrer un effet psychédélique qui, en plus de fragmenter et désorganiser le sommeil, pourrait carrément empêcher l'endormissement. Comme pour l'alcool, les anxiolytiques et les somnifères, le dosage et la fréquence de consommation sont donc toujours à surveiller, tout comme le fort risque d'accoutumance physique et/ou psychologique.
Qu'il s'agisse d'alcool, d'anxiolytiques, de suppléments de mélatonine (hormone du sommeil), de cannabis ou de somnifères, une personne aux prises avec un problème d'insomnie n'en tirera pas profit à moyen et long terme. Il faut voir ces adjuvants comme des béquilles très temporaires qu'il faut délaisser le plus rapidement possible avant d'engendrer l'effet inverse de celui escompté ou même des problèmes plus graves.
Le corps humain est fait pour être capable de dormir sans substance. Certains facteurs peuvent engendrer une déconstruction du sommeil - mais il est toujours possible de recréer les facteurs favorables pour se remettre à bien dormir. Une béquille, quelle qu'elle soit, risque rapidement d'avoir l'effet de convaincre le dormeur qu'il a perdu la capacité de dormir par lui-même; qu'il a donc à tout prix besoin de cet élément extérieur pour trouver le sommeil. C'est précisément cette fausse croyance qu'il faut déconstruire pour retrouver durablement le sommeil. Plusieurs méthodes existent pour y parvenir.
Si vous souhaitez retrouver le sommeil naturellement, nous pouvons vous accompagner dans cette démarche en consultation.
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